Acquérir un bien immobilier est souvent synonyme d’un engagement financier conséquent, et l’assurance du crédit immobilier joue alors le rôle d’un véritable protecteur. En cas de coups durs ou d’imprévus, elle permet de garantir la prise en charge des mensualités de remboursement. Décryptage.
Le fonctionnement de l’assurance du crédit immobilier
L’assurance emprunteur est souscrite au moment de la signature du contrat de prêt immobilier. Elle protège à la fois l’emprunteur, qui voit ses échéances de remboursement prises en charge selon les conditions prévues par le contrat, et la banque, qui se garantit ainsi de limiter les risques financiers liés au non-paiement des sommes dues.
Les différentes garanties possibles
Le niveau de protection offert par l’assurance du crédit immobilier dépend des garanties choisies. Parmi elles :
- la garantie décès : en cas de disparition de l’emprunteur, l’assureur prend en charge le solde du crédit restant dû, évitant ainsi aux héritiers d’avoir à assumer cette dette ;
- la garantie invalidité : lorsque l’emprunteur est reconnu en situation d’invalidité, l’assureur se substitue à lui pour le paiement des échéances ;
- la garantie incapacité de travail : si l’emprunteur se trouve dans l’impossibilité temporaire d’exercer son activité professionnelle, la prise en charge des mensualités est assurée par l’assureur pendant toute la durée de cet arrêt ;
- la garantie perte d’emploi : pour les salariés en CDI, cette garantie permet d’assurer le règlement des échéances de remboursement en cas de licenciement économique ou de rupture conventionnelle.
Selon les astuces à connaître sur l’assurance du crédit immobilier, les garanties proposées peuvent varier selon les assureurs, et il convient donc de bien comparer les différentes offres avant de s’engager.
Le coût de l’assurance du crédit immobilier
Le prix de l’assurance emprunteur dépend à la fois de l’âge de l’emprunteur, de la durée du prêt immobilier et du montant emprunté. Sachez que la majoration appliquée en fonction de l’âge peut entraîner une hausse notable des cotisations.
Il existe deux types de tarification pour l’assurance du crédit immobilier :
- le calcul sur le capital initial emprunté : les cotisations sont fixes, basées sur le montant total emprunté. Elles restent les mêmes tout au long de la durée du prêt ;
- le calcul sur le capital restant dû : les cotisations sont dégressives, basées sur la somme restant à rembourser. Elles diminuent donc au fur et à mesure des remboursements effectués par l’emprunteur.
Afin de bénéficier d’une assurance du crédit immobilier avantageuse, il est recommandé de mettre en concurrence les différentes offres d’assurance proposées sur le marché. La loi permet notamment à l’emprunteur de changer son assurance emprunteur pour une offre moins coûteuse dans un certain laps de temps après la signature du contrat.
Les droits et devoirs de l’emprunteur lors de la souscription d’une assurance du crédit immobilier
Du côté des droits de l’emprunteur, ce dernier est libre de choisir auprès de quelle compagnie d’assurance il souhaite souscrire son assurance emprunteur. Depuis 2010 et la mise en place de la loi Lagarde, les banques ne peuvent pas imposer aux emprunteurs leur propre produit d’assurance de prêt. De même, la loi Hamon permet à l’emprunteur de changer son assurance du crédit immobilier durant les 12 premiers mois qui suivent la signature du contrat de prêt, tandis que depuis janvier 2018, il est également possible de résilier chaque année son assurance emprunteur à la date anniversaire du contrat grâce à l’amendement Bourquin.
Cependant, en termes de devoirs, quelques précautions sont à prendre pour respecter ses obligations vis-à-vis de l’organisme assureur :
- souscrire à une assurance emprunteur offrant des garanties équivalentes à celles proposées par l’assurance de la banque prêteuse ;
- ne pas omettre de déclarations lors de la souscription de l’assurance du crédit immobilier, notamment en ce qui concerne son état de santé et sa situation professionnelle. En cas de fausse déclaration ou d’omission, l’organisme assureur peut décider de refuser d’indemniser le bénéficiaire ou de résilier le contrat ;
- payer les cotisations dans les délais prévus au contrat, sans quoi l’assurance peut également être résiliée pour défaut de paiement.
Vigilance et bonnes pratiques sur l’assurance du crédit immobilier
Souscrire une assurance du crédit immobilier ne doit pas se faire à la légère : voici quelques recommandations pour éviter les pièges :
Analyser les clauses d’exclusion
Il convient d’être attentif aux conditions générales et particulières de son contrat avant de signer. Certaines exclusions peuvent rendent la prise en charge impossible dans certaines situations, telles que la pratique d’un sport dangereux, un pays visité régulièrement en zone à risque, etc.
Comparer les offres
Consulter plusieurs organismes assureurs permet de comparer leurs propositions pour éventuellement trouver une meilleure garantie à des conditions tarifaires avantageuses. Plusieurs points sont à vérifier : le prix, les niveaux de couverture des garanties, la possibilité de bénéficier d’une souscription sans difficulté avec un questionnaire médical simplifié et l’évolution des cotisations dans le temps.
Rester vigilant quant à sa situation
Tout changement de situation professionnelle, personnelle ou de santé doit être signalé à l’assureur. Pour ce faire, il faut impérativement consulter les clauses du contrat qui précisent ces points.
En somme, l’assurance du crédit immobilier constitue une protection financière importante pour l’emprunteur et son entourage durant la période de remboursement. Prendre le temps de choisir les garanties adaptées et rester attentif aux modalités contractuelles, c’est se prémunir contre tout risque lié à des imprévus du parcours de vie.