Perspectives bancaires et valeurs mobilières américaines

Les réactions initiales du marché aux résultats inattendus des élections aux États-Unis ont indiqué des perspectives améliorées pour les banques et les entreprises des marchés des capitaux en 2017. Cependant, les changements structurels en cours devraient se poursuivre sous la forme de nouveaux modèles d’exploitation et d’investissements dans les technologies émergentes pour une plus grande efficacité et compétitivité. Dans cet environnement fluide marqué par l’incertitude des politiques, comment réagiront les banques et les entreprises du marché des capitaux ?

Hausse probable du PIB

La croissance du produit intérieur brut (PIB) des États-Unis devrait être supérieure à celle de 2016, reflétant un marché du travail plus étroit. Toutefois, cet emploi quasi-complet est loin d’être idéal, car on relève un manque majeur de compétences et un trop grand nombre de travailleurs temporaires et sous-employés. La faible croissance de la productivité qui en résulte pourrait conduire à un plateau au fil de l’année. Les dépenses de consommation augmenteront probablement et le ratio de l’épargne des consommateurs au revenu disponible devrait rester stable. La confiance des consommateurs devrait également rester élevée, même si un récent amortissement peut indiquer une croissance lente au cours de l’année. Pendant ce temps, les taux d’intérêt devraient légèrement augmenter. Les marges d’intérêt net plus élevé (NIM) donneront aux banques un peu de marge de manœuvre pour mieux compenser les exigences réglementaires en capital et de liquidité. De plus, en dépit d’une hausse des taux à long terme, l’activité de prêts hypothécaires résidentiels augmentera vraisemblablement.

Services bancaires aux consommateurs

La performance de l’industrie américaine au cours des dernières années reflète la stabilité et la résilience. Le rendement des actifs du système bancaire reste dans une fourchette étroite. Les banques ont toutefois compensé un NIM plus faible avec une excellente qualité d’actifs et des gains d’efficacité. Des taux d’intérêt plus élevés se traduiront par une croissance des clients et des entreprises. La hausse des salaires, l’augmentation des revenus des ménages et la confiance des consommateurs devraient apporter de nouveaux débouchés aux particuliers et aux petites entreprises. Toutefois, les coûts des dépôts de détail peuvent augmenter plus rapidement que prévu. Il s’avère en effet que les exigences relatives au ratio de couverture de liquidité accordent une prime à un financement stable et de qualité. Néanmoins, la culture et le risque de conduite continueront d’être des points majeurs pour les conseils et la direction. Les réactions réglementaires pourraient forcer l’examen des objectifs et des incitatifs du personnel de première ligne. En particulier, ceux liés aux pratiques commerciales et aux ventes croisées, ainsi qu’à la responsabilisation des dirigeants.

Avec la clarté naissante sur cette posture réglementaire de la nouvelle administration, les banques peuvent réexaminer leurs stratégies. Malgré les nouveaux développements attendus concernant la règle du DOL, les banques vont probablement continuer à optimiser leurs activités de gestion de patrimoine et leurs modèles d’exploitation. Le raffinement de l’expérience client sera le principal moteur de la technologie qui entraîne la transformation de base, la numérisation et l’automatisation. Les fréquentes mises à jour des technologies permettront aux banques de démontrer leur volonté de retirer les systèmes existants pour les plateformes basées sur le cloud.